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GAGNON, Clarence A. : 1881 - 1942

Glisser la souris sur les oeuvres...
Artiste-peintre que plusieurs reconnaissent aujourd'hui comme un des plus grand ambassadeur de l'art canadien du XXe siècle, Clarence Alphonse Gagnon est également le premier à immortaliser les charmes de Charlevoix et plus précisément du petit village de Baie Saint-Paul. C'est pour lui rendre hommage que Gilles Brown baptise la première galerie d'art de Charlevoix «Clarence Gagnon» lors se son ouverture en 1975.

Attiré très jeune par la peinture (il dira plus tard que son intérêt pour l'art vient probablement du fait que sa mère lui faisait régulièrement la lecture de livres illustrés tous les soirs avant le coucher) Clarence A. Gagnon entreprend, dès 1897, des études à l'Art Association de Montréal. Quelques années plus tard, il peint déjà de façon autonome mais ressent rapidement le besoin de se perfectionner. En 1904 il part donc étudier sous Paul Larense à l'académie Julian de Paris. Il demeure dans la ville lumière pendant plusieurs années et il y connaîtra du succès avec ses magnifiques gravures mais également avec ses huiles. En effet en 1909, une galerie renommée de Paris lui commande plusieurs tableaux de paysages canadiens pour une exposition.

De retour au Québec, il s'installe à Baie Saint-Paul en 1909. Dans ce petit village rustique de Charlevoix il y trouve sa principale source d'inspiration: les habitants du village.

Le comté de Charlevoix a exercé un attrait considérable sur Clarence Gagnon. Le peintre a fréquenté ce pittoresque coin de pays pendant une bonne partie de sa vie, soit de 1903 jusqu'à la fin des années 1930, alternant ses visites avec des séjours prolongés en France. D'ailleurs, c'est avec ce type de paysage canadien qu'il établit sa notoriété à Paris. Lors de ces séjours européens il continue à peindre des scènes québécoises grâce à ses nombreuses pochades croquées sur le vif et sa grande mémoire des paysages de Charlevoix et des Laurentides.

Contrairement aux peintres canadiens anglais du Groupe des Sept, qui ont surtout préféré représenter dans leurs oeuvres la beauté des grands paysages dénudés de l'Ontario, Clarence Gagnon intègre, dans ses tableaux la présence humaine. Le style impressionniste que Gagnon développe au fil des ans se caractérise surtout par sa spontanéité et l'harmonie de ses couleurs. Sur le plan pictural, l'utilisation des couleurs pures, à effet décoratif, dénote une influence de l'art populaire et de l'artisanat que l'artiste a lui-même encouragés dans la région de Charlevoix .

Clarence Gagnon sera en effet un grand promoteur de l'art canadien au cours de sa vie tant au niveau de son oeuvre que pour celle des autres. Le succès qu'il connaîtra de son vivant lui permettra d'avoir une grande influence dans le monde des arts de l'époque et il s'en servira à maintes reprises pour aider ses compères à être reconnus à leur juste valeur. Plusieurs le considèrent comme celui qui a fait le "pont" entre les artistes francophones et anglophones de la scène artistique montréalaise.

Gagnon lança entre autres, la carrière de René Richard et aidera considérablement des artistes comme Horatio Walker, Arthur Lismer et Ann Savage.

Parmi ses plus grandes oeuvres, notons principalement la réalisation des illustrations du roman de Louis Hémon, «Maria Chapdelaine», le travail prendra plus de cinq ans à accomplir et génèrera plus de 54 gouaches stupéfiantes. ainsi que celles pour «Le grand silence blanc» de Louis-Frédérique Rouquette

De tendance plutôt moderniste en début de carrière, on observe chez lui des attitudes plus réactionnaires au cours des dernières années de sa vie. Gagnon s'éteint en 1942 à Montréal.

Ces oeuvres font parties de collections publiques canadiennes à la galerie d'art de l' Ontario à Toronto, à la galerie Beaverbrook de Frédéricton N.B., à la galerie d'art Edmonton, au musée des beaux-arts de Montréal, à la galerie nationale du Canada à Ottawa, au musée Victoria et Albert à London,Ont.et à la collection canadienne McMichael.

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